La course aux minerais vers la transition énergétique.
Dans le cadre de mes lectures sur le MACF, Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières s’est posée la question des solutions afin de réduire les coûts liés, induits ou déductibles au niveau du sourcing.
Voici un point de vue important à regarder en face issue du rapport de l’AFD, l’Agence Française du Développement qui titre « Le potentiel minier de l’Afrique : Panorama, enjeux et défis. »
En effet, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande mondiale de métaux pour les besoins de la transition énergétique pourrait être multipliée par quatre dans le Scénario développement durable (SDS) de l’institution. La capacité de l’économie mondiale à produire ces métaux en quantité suffisante génère de nombreuses craintes. À ce titre, la position des pays africains dans la production de chacun de ces minerais est donc particulièrement scrutée.
Les institutions internationales comme la Banque mondiale ou l’AIE ont identifié une série de minerais comme étant indispensables à la mise en œuvre de la transition énergétique. Parfois nommés « minerais de la transition », cette typologie identifie un certain nombre de minerais dont l’augmentation de la production est essentielle pour parvenir à une décarbonation des mix énergétiques mondiaux susceptible de respecter les engagements de limitation du réchauffement climatique (et oui le calendrier ne s’arrête pas non plus en temps de guerre!).
S’il existe plusieurs manières de classer les minerais (typologies chimiques et économiques notamment, les crises successives liées à la pandémie de la COVID-19 et à la guerre en Ukraine ont amené au centre du débat public de nouvelles typologies soulignant la dépendance des économies mondialisées à l’approvisionnement en certains minerais.
Définies le plus souvent par les pays fortement industrialisés, les notions de minerais critiques et stratégiques sont ainsi particulièrement utiles pour comprendre la nouvelle place géostratégique du secteur minier africain.
Nous retiendrons les définitions suivantes :
• métaux critiques, à savoir les métaux dont les risques d’approvisionnement peuvent nuire à l’ensemble de l’économie d’un pays ;
• métaux stratégiques, c’est-à-dire les métaux dont les risques d’approvisionnement peuvent nuire à un ou plusieurs secteurs industriels d’un pays donné.
Les risques qui pèsent sur l’approvisionnement d’un pays en métaux peuvent être de plusieurs natures.
Toujours selon l’AIE, ces risques peuvent être de nature géologique, géopolitique, économique ou socio-environnementale. Les notions de métaux critiques et stratégiques ainsi que les listes les constituant varient selon les pays.
Dans ce chapitre, nous retiendrons les listes établies par les économies les plus importantes à l’échelle mondiale et donc les plus susceptibles d’importer des minerais africains, mais aussi d’investir dans le secteur minier du continent : l’UE, les États-Unis et la Chine.
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Le rapport est complet (plus de 500 pages) mais je vous laisse le soin de vous y référer.
Bonne lecture!
Pour ma part je vais garder le prisme de lecture douane (pour cet article) et rappel qu’il est judicieux d’utiliser les avantages liés aux accords commerciaux, en l’occurrence celle de la nouvelle dynamique en matière de liberté d’échanges et d’intégrité régionale (mise en place de la ZLECAf – Zone de libre-échange continentale africaine), en développant des chaînes de valeur régionales (CVR) compétitives.
On me dit optimiste mais je crois au bon sens au-delà des anciens schémas que l’on sait aujourd’hui dysfonctionnels!
Un partenariat sans dol ni tromperie est indiscutablement la seule alternative viable!
Je vous laisse le soin de parcourir ce rapport complet en cliquant sur le lien suivant : https://www.afd.fr/fr/ressources/le-potentiel-minier-de-lafrique-panorama-enjeux-et-defis
Votre Conseil, Valérie